Jeudi (07/10/04)
une larme qui se dépose presque tendrement sur mon hideuse chemise de nuit
Non, je le sais je ne suis pas grosse je suis même plutôt jolie, les hommes se retournant sur mon passage. Mais fallait pas me dire que j’allais grossir, enfler, prendre du poids, me sentir boulotte, comment aurais je pus savoir qu’un jour on me surnommerait « petit lardon ». Toujours très gentiment toujours. Avec ces poignées d’amour sur mes hanches, ce petit bidon transparaissant sous mon tee-shirt, tout et tout. Rien, je tourne en rond on plutôt je tourne au rond.
Et cette petite lingerie sexy dont je rêvais, bye bye… Car les strings me font ressortir les hanches, les soutien gorge vont même me faire montrer à quel point j’ai des vergetures sur le ventre… Que dire de ces jolies filles retouchées sur les pages des magazine, oui celles là-même que nos hommes regardent avec envie ?
Je ne suis pas grosse mais je suis mal dans ma peau. Qui aurait cru ça !?
Ça ne se voit pas que j’ai pris du poids, 6 kilos pour être exact, c’est presque rien comparé à ces pauvres filles obèses… mais moi, j’ai été habitué à être fine et belle, élancée et séduisante…alors c’est juste que c’est nouveau…et déplaisant !
Et puis lui qui n’y comprend rien, me susurrant perpétuellement des « tu es parfaite » à l’oreille, m’embrassant avec tant d’amour que j’ai peur d’implosée. J’ai pas été habituée à recevoir tant d’amour juste des regards vicieux et des paroles et gestes déplacés.
Pauvre petite qui se plaint de ses malheurs, je suis pathétique… Seulement c’est plus fort que moi il faut que je mange, que je mange toujours plus, toujours autant…
Je me sens rassuré avec la bouffe, c’est comme si elle me comprenait, c’est pas ça l’amour ? du bonheur et de la souffrance ?
Alors j’ai deux amours, mon homme et la bouffe. Et le combat va être rude, il ne le sait pas encore. Si je perd 6 kilos, très exactement, il aura gagner, je me sentirais belle, belle comme il m’a aimé la première fois, et pas comme cette larve que je suis aujourd’hui.
Je suis ingrate non, il m’aime à la folie et fait tout pour moi, et je ne cesse de le mettre à l’épreuve, chacun ces défauts, moi je suis égoïste… et amoureuse…
Que je l’aime mon homme…
Voilà ça va mieux, je ne pleure plus, le fait d’écrire m’aide, et puis j’aime écrire sur lui, cet homme qui m’a sortie de ma solitude, lui qui m’a aimé alors que je voulais mourir…
Mais lui, c’est un autre sujet, plus tard sûrement…
Ce qui compte c’est que… j’aime…je l’aime…
Il a déjà gagné, je suis résolue à perdre du poids, pour lui je l’aime tant.
Les yeux sont secs et mon cœur est rempli d’une nouvelle force, un regain d’amour.
Bonne nuit et faites de beaux rêves.
J’aime…
Ecrit par -Pandore-, à 21:49 dans la rubrique "dans la boîte : l'espoir".
Mercredi (29/09/04)
du sang...
Dans la neige, des empreintes se laissaient deviner, cachées par cette couche blanche si pure d'aspect, et pourtant si grise une fois souillée... Dans le lointain, une ombre indistincte se faisait apreçevoir, presque un mirage, comme une illusion.
Elle avancait, dans la tempête... tombant puis se relevant, encore et encore, perpetuellement... le vent glissait sur ses cheveux, et ses forces paraissaient la quitter instants après instants, lui laissant des meurtrissures glacées sur le visage et le reste de son corps, qui n'étaient pas protégés par le froig glacial. Vêtue d'une simple tunique de moire, elle ne paraisait nullement souffrir, seul les traces de la morsure du froid sur sa peau diaphane se laissait entrevoir. Sur son visage blême, de beaux yeux verts, inquiets et comme déséespérés fouillaient le paysage, cherchant quelconque traces de la présence de vie sur cette plaine désolée, en vain.
Elle était si frêle qu'à chaque instant on aurait pu penser qu'elle allait se briser, et s'effondrer dans la neige dans un dernier souffle, mais elle continuait sempiternellement son parcours vers l'impossible, un pas après l'autre, laissant le peu de forces qu'il lui restait dans cette bataille perdue d'avance, les éléments se déchainant autour d'elle, contre elle semblait-il. Comme si le seul fait qu'elle existe puisse déranger l'humanité dans ses vains orgueils.
Sur sa tunique de moire, les taches ensanglantées contrastaient avec le paysage glacée, si blanc et pur, souillée par le sang d'une impur, d'une hérétique. Une sorcière.
Ils l'avaient roués de coups, ils l'avaient absoute la sorcière comme le moine du village disait si bien, ils lui avaient fait cracher ses pêchés et ils avaient voulu la purifier, sans succès, mais ce n'était qu'une vile sorcière après tout, plus rien n'était à esperer d'elle. alors il l'avaient finalement exiler, bannie dans un état si lamentable, qu'il ne restait que quelques lambeaux de fiertés mis à sac par les éléments dévastateurs.
Tremblante, dans un gémissement déséespérée, elle s'évanouie.
Ecrit par -Pandore-, à 11:55 dans la rubrique "dans la boîte : l'espoir".
Mardi (28/09/04)
Lundi (27/09/04)
pub allemande
Ils jouent dehors, 5 à 6 enfants dans une banlieue allemande, la pauvreté règnent autour d’eux, des immeubles, bidonvilles géants, et le regard se pose immédiatement sur eux, ils semblent heureux, tous, à s’amuser, ils rient comme si la vie leur avait fait un merveilleux cadeau, alors qu’elle les a lésé cruellement.
Au milieu d’eux, une petite fille d’environ douze ans jouant à la marelle avec les autres, elle rie aux éclats, le sourire aux lèvres, heureuse dans ce paysage désolant. D’une fenêtre, une femme apparaît, apparemment la mère de cette belle enfant, elle lui crie de rentrer du moins me semble t-il car je ne parle pas l’allemand. L’enfant perd alors son sourire, piteuse elle monte les escaliers, traversant la pauvreté de l’immeuble, la crasse partout, les cafards pour enfin arriver dans son appartement qui n’est pas mieux.
Sa mère, la fait alors asseoir sur un siège, pendant qu’elle renvoie au miroir une mine profondément malheureuse et honteuse. Sa mère alors, commence à la maquiller, la coiffer, l’habiller… elle semble avoir pris 5 ans d’un coup. Ce n’est plus une enfant de douze ans, innocente, mais une jeune femme, d’environ 16 ans qui apparaît sous les doigts habiles et habitués de sa mère. Mais le sourire n’est plus présent sur ce visage angélique…
Puis, la figure de cette jeune fille, vieilli, toujours, inexorablement, elle vieillie dans cette pauvreté, cette honte ce malheur qui lui semble quotidien… des larmes coulent alors…
Apparaît un slogan allemand que je n’ai su décrypter, mais sûrement une phrase à vous démonter le sourire…
La prostitution…
Juste une pub sur une chaîne allemande, ça m’a fait pâlir…
Ecrit par -Pandore-, à 17:54 dans la rubrique "en dehors de la boîte : la detresse" - Mise à jour : Lundi 27 Septembre 2004, 22:24.